Dans le monde de la prise de décision, la rationalité a longtemps été considérée comme le pilier incontesté. Cependant, une nouvelle perspective émerge des recherches récentes : les émotions jouent un rôle essentiel, voire prépondérant, dans ce processus complexe.
1. L’effet d’oracle émotionnel : défiant la rationalité dans la prise de décision
Une étude menée par Michel Tuan Pham de l’Université de Columbia explicite ce qu’il appelle « effet d’oracle émotionnel ». Elle a révélé que les décisions prises en fonction des émotions étaient souvent plus pertinentes que celles fondées uniquement sur la rationalité. Cette découverte défie les normes établies. Elle ouvre la voie à une réévaluation de notre approche de la prise de décision.
2. La puissance de l’inconscient : traitement rapide de l’information et prise de décision
L’une des raisons de cette efficacité accrue des décisions émotionnelles réside dans la capacité du cerveau inconscient à traiter rapidement de grandes quantités d’informations. Contrairement à la conscience, qui nécessite du temps pour analyser les données, l’inconscient peut assimiler et évaluer des informations de manière simultanée. Il permet ainsi une analyse plus large et potentiellement plus précise.
3. L’importance de la connaissance : un prérequis pour des prises de décisions éclairées
Il faut noter que pour que les émotions guident efficacement nos décisions, une connaissance du sujet est indispensable. L’inconscient peut être rapide et efficace, mais il a besoin d’informations pour fonctionner correctement. Cependant, lorsque ces conditions sont remplies, les émotions peuvent être un outil puissant pour prendre des décisions éclairées.
4. Repenser la prise de décision : intégrer les émotions
Cette perspective remet en question notre compréhension traditionnelle de la prise de décision. Plutôt que de reléguer les émotions au second plan, nous devrions les considérer comme des guides dans nos processus décisionnels. En reconnaissant l’importance des émotions, nous pouvons prendre des décisions plus éclairées dans tous les aspects de notre vie. En effet, comme le suggère l’étude de Michel Tuan Pham, on pense avec la tête, mais aussi avec le cœur.
Alors, si vous êtes toujours prêt à remettre en question ces idées préconçues sur le rôle de la raison et des émotions dans la prise de décision, Albert Moukheiber, docteur en neuroscience et psychologue, nous en dit plus…

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